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Dirty

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3 février 2006

Récit épistolaire

Il y avait cette enveloppe, entre les factures. Le nom et l'adresse au verso, mais l'écriture reconnaissable malgré les années d'absence de correspondance écrite.

La lettre n'avait pas de sens. Les mots étaient posés sur une feuille à carreaux, écrits à l'encre bleue, au stylo à plume deviné. Elle parlait de lettres. De lettres échangées il y a longtemps. Lorsqu'elle n'était plus là. Que son oreille était trop loin pour lui confier mes secrets, tout comme la sienne l'était pour les siens.

Parce que les portables et emails n'étaient pas encore si présents, nous nous détaillions nos journées dans de longues lettres maladroites. A cette époque, je guettais les nouvelles séries de timbres, pour les lui coller sur mes courriers. Et le facteur, dans l'attente d'une réponse de sa part.

Cette lettre n'était pas une réponse. Juste une surprise. Tout cela est ridicule, la gorge en est même serrée. Des souvenirs oubliés, et cet un peu d'elle, chez moi.

Puis il y a cette phrase, au milieu des autres. "C'est bizarre, tout cela ne m'a même pas rendue nostalgique"...

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28 janvier 2006

Les soirs de pluie là au fond de tes yeux

A la lumière de la lampe de chevet, il est plus facile de se confier. Les mots sont un peu durs, à dire et à entendre. La voix tremble. On hésite, à tout raconter, à avoir des regrets. Et au fur et à mesure, l'histoire défile. On utilise le conditionnel, comme pour ne pas vouloir admettre la réalité que l'on semble percevoir.

L'on s'est quitté un peu rapidement. Sans préciser que cela resterait un secret entre nous. Alors la nuit, l'esprit joue avec les souvenirs, les projets, les envies, les peurs. Il mélange tout cela, crée des rêves, peut-être aux allures de cauchemars.

Dans la nuit, le corps est froid. L'humidité qui résiste au chauffage sur puissance 7. Dehors, le vent qui remue les affaires entreposées sur la terrasse. La pluie qui vient frapper violemment contre les volets. On aurait préféré voir la neige tant annoncée.

Le chat est allongé contre soi. Il ronronne près de l'oreille, comme pour rassurer. Dans la tête, il y a ce morceau un peu kitsch de Roxy Music, More Than This, sans savoir pourquoi. Des morceaux de paroles de Joseph d'Anvers. Une petite mélodie inventée quelques heures plus tôt sur la guitare sèche.

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